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Rédigé par Julie Debelfort |
C'est hier soir que la saison 2 d'Agent Carter s'est achevée aux USA et on peut dire que cette saison nous aura laissé un goût plutôt doux-amer. Bilan de ces 10 épisodes.
L'épisode 10 se résume assez facilement, et quand on y regarde bien tout est dit dans le titre «Hollywood Ending» : une fin heureuse où tout est bien qui finit bien pour les gentils, digne des films hollywoodiens. Peggy Carter et Daniel de Sousa ont ENFIN, oui ENFIN, leur premier baiser, comme quoi mieux vaut tard que jamais. Jarvis est de nouveau ami avec Carter, de même pour sa femme qui revient à la maison presque en pleine santé. Wylkes a survécu à l'explosion de la zero matter et on verra même, tel le clou du spectacle, Howard Stark revenir pour aider ses amis à en finir avec toute cette histoire de Dark Matter tandis que Frost finit enfermée dans une sorte d'asile.
En bref un épisode très prévisible. Le seul vrai rebondissement se passe dans les dernières secondes lorsque Jack Thompson se fait tirer dessus, vraisemblablement dans le cœur. Vivant ou mort ? Etant donné que tout le monde a tendance à toujours s'en sortir dans cette saison, on ne sait pas trop quoi penser même si, pour le coup, cela serait plus que surréaliste de survivre à une telle blessure. Mais y aura t-il une suite à Agent Carter pour le découvrir ? Mystère.
Car il faut l'avouer, cette saison aurait pu tenir en à peine 5 épisodes. Finalement l'idée de rajouter deux épisodes en comparaison de la première saison aura complètement desservie à la série qui n'a fait que traîner en longueur. Mis à part le season premiere, l'épisode 7 juste pour le moment «show musical» et le season finale, autant dire que les autres épisodes n'auront pas été très utile à l'intrigue de la zero matter.
La zero matter parlons-en. Pourquoi se contenter de cette seule intrigue ? Certes, c'est le moteur principal de cette deuxième saison pour Agent Carter, mais soyons honnête, à force de la faire s'étirer sur 10 épisodes, on ne souhaitait plus qu'une chose : en finir avec cette histoire sans queue ni tête, qui met en scène au début une force mystérieuse, impossible à vaincre et qui au final disparaît presque comme par magie grâce à une invention de Stark. D'ailleurs, il était où ce Stark durant tout ce temps ? Un des personnages les plus intéressants de la série a brillé par son absence pendant 10 épisodes, et c'est un beau gâchis. Au final, c'est presque une honte pour nous téléspectateur, d'avoir autant tourné autour du pot avec cette histoire pour la faire se terminer de cette façon.
Mais si cette saison est largement en deça de la première, il y a tout de même quelques points positifs à retenir. Tout d'abord cette deuxième saison a fait la part belle aux femmes. Entre Dottie, Carter, Frost et même Ana Jarvis, autant dire que les femmes étaient au pouvoir pendant ces dix épisodes et qu'elles ont enfin eu l'attention qu'elles méritaient. De vraies femmes bad-ass avec des ambitions qui ne demandaient qu'à s'exprimer, et c'est plutôt joliment réussi dans Agent Carter. Il manque cependant un petit quelque chose vis à vis de Dottie qui a mystérieusement disparue.
Par ailleurs, alors que la première saison d'Agent Carter était assez centrée sur Peggy et son amour perdu aka Captain America, l'erreur n'a pas été reproduite et c'est avec plaisir qu'on a pu en apprendre plus sur les différents personnages que côtoie Peggy. On fait connaissance ainsi de Jarvis et de sa femme, un couple magnifique et véritablement alchimique qui a redonné une véritable fraîcheur à cette saison qui s'est complètement assombrie au fil des épisodes.
Même la grande méchante, Frost, a eu le droit à son épisode flashback tout comme Peggy, et c'était plutôt changeant et agréable de procéder ainsi pour mieux les connaître. Enfin, un personnage de couleur a été introduit dans cette saison ce qui a permis de mettre à l'écran les problèmes que les noirs rencontraient à l'époque, au même titre que Peggy en tant que femme. C'est en tout cas grâce à ce personnage que Carter a pu avancer dans sa vie, aussi bien professionnellement que personnellement parlant, et il était grand temps que cela arrive pour elle !

Oui évidemment, voir les femmes au pouvoir c'est appréciable. S'attaquer également à la corruption en politique, au sein de la police, ce fut également quelque chose d'intéressant à aborder tout comme les discriminations faites aux femmes et aux hommes de couleur. Ce sont des sujets malheureusement toujours d'actualité et c'est intéressant de mettre ces faits en scène à une période bien différente de celle dans laquelle nous vivons actuellement. Mais ce n'est pas suffisant pour dire que cette deuxième saison d'Agent Carter fut agréable à suivre. La saison 1 apparaît ainsi 10 fois plus passionnante que celle-là, et c'est bien dommage au vu de l'impressionnant season premiere que nous avait offert ABC et qui promettait un bel avenir pour cette deuxième saison.
Note : 6/10. En bref, une bien triste note au vu du potentiel que possède toute cette série. Cependant, et même s'il y a beaucoup trop de points négatifs, les performances louables des acteurs et les différents sujets abordés cités plus haut rehaussent cette saison qui s'est achevée au plus bas hier soir.